Ce projet a été porté durant l'année scolaire 2018-2019 par Adrien Perrimont, enseignant à l'école élémentaire Michelet de Dieppe (Seine-Maritime). La classe mixte impliquée était un CM2.
Intention pédagogique
Créer un kamishibaï en toute simplicité : deux personnages récurrents, un décor unique et le thème général de la traversée d'un désert.
Animation pédagogique
La classe était organisée en binômes chargés de réaliser chacun une planche (texte et illustration).
Prestation finale
Kamishibaï présenté aux élèves de l'ensemble de l'école en fin d'année scolaire.
Remarques
Projet idéal pour débuter. Aisément transposable à un autre niveau. Applicable dans toute structure éducative.
Cliquer sur les nombres bleus entre parenthèses pour approfondir.
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Rappel
Ce projet a été porté durant l'année scolaire 2018-2019 par Palmira Fras directrice de l'école primaire d'Arques la Bataille (Seine-Maritime) et enseignante de la classe, par Annick Cyprien (1), de Lire et faire lire 76 (1) , intervenante régulière du projet, sans oublier les dix-huit élèves du CE2. Pour relire la première partie de l'article, c'est ICI.
A. UN TÉMOIGNAGE FORT
Annick Cyprien de Lire et faire lire 76 nous livre un récit détaillé et enthousiaste du projet.
"Initiée à l’art du kamishibai par mon ami Hervé, c’est tout naturellement que je proposais à Palmira, mon amie directrice-enseignante de partager ma nouvelle passion avec elle et sa classe de CE2. Je connaissais la grande majorité des enfants auxquels j’avais lu des histoires en CE1.
Palmira était enthousiaste à l’idée de leur faire découvrir cette pratique à condition de créer avec eux et ensemble une histoire. Il fut convenu de s’appuyer sur notre cher Vieux Château (2) dont les ruines surplombent la vallée.
Une visite sur site après la rentrée accompagnée de Jean (3), l’historien local, des lectures d’histoires sur les princes et princesses, les rois et les reines, mais aussi des consultations de documentaires sur la féodalité et le Moyen Âge pour nourrir l’imaginaire des enfants et hop c’était parti !
Sous l’impulsion de la maitresse, il leur fallait inventer, rédiger, dessiner, lire… puis avec moi relire, jouer les différents rôles, mettre le ton et se projeter pour une présentation aux parents… Quelle aventure !
Palmira et moi avons aussi présenté en classe « l’étoffe d’un Roi » (4) et le « La légende du sapin » (4) avec notre ami Hervé qui venait ponctuellement soutenir avec ses conseils avisés la petite troupe d'amateurs !
La progression vers la réussite de ce projet d’écriture « le château de Guillaume » étant assurée par Palmira, c'était un bonheur de voir comment chaque enfant était partie prenante pour créer des personnages, les décors, imaginer la fête des naissances, le mystérieux cadeau, le drame familial et et ses conséquences : la fuite et l’attente de la reconquête et enfin la revanche puis le dénouement spectaculaire… Les enfants se prenaient au jeu, découvraient du vocabulaire, conjuguaient les verbes pour la narration, dessinaient les planches, interprétaient leur rôle sous l’œil bienveillant de la maitresse qui aidait à coller, agrandir, compléter avec minutie chaque élément... et le soutien attentif de Marceline l’auxiliaire de vie scolaire envers chacun.
Les 18 élèves ont tenu leur rôle autour du butaî : c’était l’objectif de l’enseignante que chacun « petit ou grand lecteur » puisse lire devant les parents le 3 juin 2019.
L’expérience fabuleuse se poursuivit grâce à l’adaptation en kamishibai du livre « l’énorme crocodile » (5)… Juste pour clore le projet et se faire plaisir. Et jusqu'au 5 juillet,les élèves-conteurs furent invités à se produire devant les autres classes.
Si vous passez devant l’école ne soyez pas étonnés d’entendre un Gaïto claquer son Yoshigi et crier « kamishibaï, kamishibaï » pour que les enfants accourent écouter une histoire…"
"Bonjour Palmira. Initialement qu'est-ce qui t'a séduit dans le kamishibaï ?
►Le plaisir de raconter une histoire, de la partager à deux ou trois voix, de mettre en scène, de jouer avec sa voix... avec un butaï, des illustrations en face d'un public et de voir leurs réactions/émotions.
Peux-tu nous détailler comment, tu as procédé pour construire l'histoire, rédiger les textes avec tes élèves ?
►Le sujet de l'histoire "Le château d'Arques" a été choisi en juin en commun avec Annick et toi.
Fin septembre, une visite du château a été faite avec la classe, Annick et M. Decaux, arquais féru d'histoire locale.
M. Decaux a raconté quelques faits historiques concernant l'histoire du château. Les enfants les ont retenus.
Lors de moments de langage oral, les élèves ont choisi les personnages de l'histoire, les lieux, les actions.
Chaque semaine, nous inventions un morceau de l'histoire. Nous votions pour tel ou tel mot, pour une phrase... Nous comptions le nombre de voix, la majorité l'emportait. Et nous débattions sur la suite. Je notais les idées et certaines phrases des enfants. La semaine suivante je leur soumettais un morceau rédigé du texte. Ils émettaient leurs remarques, faisaient des corrections, des rajouts. et nous réflechions à la suite...
Il semblerait pour beaucoup d'enseignant(e)s de classes de jeunes enfants, que la confection des illustrations soit parfois un frein pour se lancer; alors comment as-tu fait pour obtenir de tels résultats graphiques ?
►Grâce à des supports trouver sur internet, les enfants avaient un modèle à dessiner. Ils essayaient sur des feuilles de brouillon au crayon à papier. Parfois plusieurs enfants faisaient le même personnage. Et de nouveau les enfants votaient pour le dessin qu'ils préféraient. Chacun essayait. Il y a eu un gros travail de mise en confiance, de restauration de l'estime de soi, de leur dire qu'ils sont "cap", que dans les dessins plusieurs styles sont permis, que ce sont les différentes façons de dessiner qui apporteront la richesse aux illustrations.
Certains enfants faisaient les fonds. Ils étalaient du crayon de couleur sur un buvard. Puis on frotte le buvard sur la feuille et la couleur s'étale. Les personnages étaient faits sur des feuilles de brouillon. Sur les personnages et éléments de la scène retenus, ils repassaient les contours au feutre noir, puis ils coloriaient l'intérieur. Enfin ils découpaient les personnages et éléments du décors. Nous les posions sur la planche dont le fond a été préalablement colorisé selon le lieu de l'histoire. Nous débattions du positionnement des personnages et éléments du décors puis nous passions au collage
A ton avis, quels ont été les principaux bénéfices pour ta classe ?
►Travailler ensemble, débattre, trouver des points d'accord, accepter les avis différents, partager le travail.
Avoir confiance en soi, croire en soi, perséverer, se dire qu'après tout on est capable.
Trouver les mots qui expriment le mieux ses idées, coordonner les actions, avoir du sens, avoir un objectif.
Donner l'envie de lire, respecter la ponctuation, les liaisons, mettre le ton , avoir une voix audible par un autre à plusieurs mètres de distance, s'amuser, éprouver du plaisir à raconter, interpréter...
Que pourrais-tu dire pour convaincre tes collègues sceptiques ou hésitant à utiliser le kamishibaï dans leur pédagogie ?
► De rencontrer des personnes passionnées par cet art, d'être entouré et d'essayer.
Cliquer sur les nombres bleus entre parenthèses pour approfondir.
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Ce projet s'est déroulé dans la commune où je réside. J'ai été quelque peu impliqué. Il m'a semblé donc naturel d'utiliser la première personne à certains passages de l'article.
Ce projet a été porté durant l'année scolaire 2018-2019 par Palmira Fras directrice de l'école primaire d'Arques la Bataille (Seine-Maritime) et enseignante de la classe, par Annick Cyprien, de Lire et faire lire 76 (1), intervenante régulière du projet, sans oublier les dix-huit élèves du CE2.
D'autres personnes sont intervenues ponctuellement ou fréquemment : les AVS, Jean Decaux (2) l'historien local et moi en tant que conseiller et répétiteur.
Deux objectifs initiaux furent définis :
1. la Lecture de " Yamamba ou comment gober une sorcière" (3) par sept élèves avec pour chacun d'eux un livret afin d'apprendre l’histoire .
2. Création d'un kamishibaï par toute la classe et interprétation avec onze élèves concernés.
Un prestation finale impliquant la totalité des enfants devant les parents fût envisagée dès le départ.
B. PROGRESSION DU PROJET
1. Bain d’histoires, sensibilisation au thème choisi, à la culture japonaise et au kamishibaï
2. Lectures de kamishibaï
3. Ecriture de l'histoire ayant un ancrage local (château)
4. Réalisation de l’histoire écrite en kamishibaï
5. Lecture de kamishibaï d’éditeur et du kamishibaï créé devant un public.
C. FRÉQUENCE DU PROJET
Chaque jeudi après-midi de septembre 2018 à juin 2019.
La création s'est faite à partir de janvier 2019 et a duré plusieurs semaines. La construction du conte a été ancrée volontairement dans le château, monument historique du village, à l'histoire très mouvementée (4). Le travail s'est déroulée collectivement du choix des personnages à l'élaboration du scénario. Il en a été de même pour les illustrations mais cependant le dessin des personnages a été confié à quelques élèves. Quelquefois, certains montages par photocopie ont aidé à la réalisation des planches.
E. MISE EN VOIX
Ce fut une difficulté rencontrée au départ car le débit oral de certains enfants n'était pas assez puissant. Pour percevoir la nécessité de parler "fort", les élèves ont été éloignés les uns des autres, ce qui les a fait prendre conscience et obliger augmenter leur puissance vocale. Les progrès réalisés ainsi au fil des semaines ont vraiment été remarquables.
Plusieurs semaines ont été nécessaires pour régler la mise en scène en coopération avec l'intervenante musique Claire Imbrosciano. Les enfants visiblement très motivés ne se lassèrent jamais. Au fil du temps, leur niveau d'interprétation augmenta qualitativement pour atteindre une maîtrise très correcte et surprenante pour des enfants de cet âge. C'est comme si le kamishibaï exerçait sur eux aussi une espèce de fascination bienfaisante. Ils accueillirent le moment de la représentation, lors de la fête de l'école, avec une grande fierté.
C'est un élève de la classe, Ethan, vêtu d'un kimono, qui, à la manière d'un Gaïto Kamishibaiya, harangua la foule des parents spectateurs pour lancer le spectacle. Muni d'un hyoshigi, il cria : "Kamishibaï ! Kamishibaï !" comme le veut la tradition japonaise. Et la (re)présentation des deux kamishibaï s'enchaîna sans accroc.
Plusieurs rythmes musicaux créés par les enfants parsemèrent avec bonheur la prestation. Une chanson finale clôtura l'ensemble d'une proposition artistique chaleureusement applaudie par les familles .
La mairie du village a facilité l'octroi de matériel, apportant une part précieuse à l'organisation technique.
Ainsi, des micros judicieusement placés ont apporté un renforcement vocal optimum.
Les planches ont été photographiées et mises sur un ordinateur lui-même relié à un (petit) écran géant piloté par Camille Vauclin du Service Civique . Le public a pu apprécié visuellement chaque planche agrandie par cette procédure.
Et comme chacun voulait garder un souvenir de cette belle année kamishibaî, il fut décidé de faire imprimer, sous formede livret et de kamishibai, Le château de Guillaume.
I. CONCLUSION
Laissons la maîtresse la livrer dans ces paroles tenues au journal municipal à propos de ce projet kamishibaï : " Il a... uni un important travail oral et de diction, une prise de conscience de leurs (les élèves) savoir-faire. S'exprimer devant les copains ou face à un public n'est pas si simple, ça leur apporte une meilleure confiance en soi".
N'est-ce pas un bel hommage rendu au théâtre d'images en tant qu'instrument pédagogique.
Ce projet a été porté durant l'année scolaire 2018-2019 par Sytal Evrard, enseignante détachée à l'école élémentaire de Rouxmesnil-Bouteilles (Seine-Maritime). La classe impliquée était le CP de Nathalie Grenet qui comptait 20 élèves.
Principe pédagogique du projet
Créer un kamishibaï dont les textes devaient répliquer la structure langagière utilisée dans une oeuvre particulière.
7 séances pour la production d’écrit, 5 séances pour l’illustration et 2 séances pour la mise en voix finale avant la représentation. C’est un projet à mener sur 2 périodes au moins.
Prestation finale
Kamishibaï présenté aux élèves de grande section de l'école maternelle du même village le jeudi 13 juin 2019.
Remarques
Projet idéal pour débuter. Aisément transposable à un autre niveau. Applicable dans toute structure éducative.
Une des deux enseignantes, Sytal Evrard répond à quelques questions.
"Initialement qu'est-ce qui t'a séduit dans le kamishibaï? ?
►Ayant fait du théâtre pendant 3 ans, je cherchais un moyen de mettre en scène mesélèves dans le cadre d’un projet mêlant lecture à voix haute et production écrite. C’est lorsque je travaillais en tant que Maitre E que j’ai découvert le kamishibaï grâce à ton intervention (2) car la directrice de mon école de rattachement a souhaité que l’on participe au concours kamilala plurilingue. Finalement, nous n'avons pas participé au concours mais j’ai souhaité utiliser le kamishibaï comme support pédagogique en co-intervention avec une classe de CP. C'était un excellent moyen de faire entrer les élèves dans l’écriture d’un texte court..
Peux-tu nous détailler comment, à partir de cette trame poétique, tu as procédé au niveau de l'oral, de la lecture de l'écrit avec tes petits élèves pour aboutir à des textes aussi savoureux et d'une qualité remarquable pour des CP ?
►Après leur avoir montré une vidéo sur la présentation d’une histoire en kamishibaï, les élèves de CP ont de suite été séduits par l’écriture de petits poèmes que l’on présenterait de la même façon.
Tout d’abord, avec ma collègue de CP avec qui on menait ce projet en co-intervention, on a proposé aux élèves d’écrire des contes à la manière d’Armelle Barnier et Vanessa Hié (recueil Rien n’est plus beau). La structure répétitive du poème et les rimes nous semblaient un bon choix pour des élèves de CP. De plus, écrire à la manière d’un auteur était un bon point de départ intéressant pour lancer les élèves dans le processus d’écriture.
Il a fallu aider les élèves à trouver des adjectifs mais surtout leur expliquer ce qu’était un adjectif. Cette notion grammaticale n’étant pas abordée au CP, la difficulté a été de mettre du sens derrière cela. Une fois que les élèves ont proposé différents adjectifs, nous les avons écrits au fur et à mesure au tableau.
Puis, les élèves qui étaient en binôme, devaient choisir un adjectif pour l’écriture de leurs poèmes. Le second critère à respecter était les rimes à trouver. Une fois de plus, nous avons répertorié les idées qui émanaient des élèves en les aidant également lorsqu’ils ne trouvaient pas le bon mot.
Les séances étaient menées en co-intervention, ce qui facilitait également le travail auprès des élèves. On avait ainsi le temps à consacrer à chaque groupe d’élèves tout au long du processus d’écriture.
Dans ce type de projet, il faut faire attention à ne pas se tromper lors des phases d’écriture et d’illustration au niveau des planches car parfois on se rend compte que les textes ou images ne sont pas sur la bonne planche.
Il est judicieux de prévoir une séance à la fin pour vérifier que chaque poème et illustration se trouvent sur la bonne planche avant la répétition pour la mise en voix.
Il semblerait pour beaucoup d'enseignant(e)s de classes de jeunes enfants, que la confection des illustrations soit parfois un frein pour se lancer; alors comment as-tu fait pour obtenir de tels résultats graphiques ?
►L’illustration a été une étape assez déroutante dans le sens où il fallait illustrer chaque vers du poème. C'était quelque chose qu’il fallait avoir à l’esprit sachant que notre poème avait 5 vers ce qui correspondait à 5 illustrations.
On a dû avoir recours au talent de mon beau-père pour certaines illustrations et quelques images trouvées sur le net.
Les élèves ont utilisé des calques pour reproduire les dessins sur les planches. À l’aide de trombones, les élèves ont réussi à décalquer toutes les images qui étaient difficiles à dessiner sans modèle. Finalement, ils ont appris la technique du calque et ont pris plaisir à le faire.
On a tous dans notre entourage des personnes qui aiment dessiner il ne faut pas hésiter à les solliciter. De plus, nous y avons pensé plus tard mais faire venir un illustrateur en classe aurait pu nous aider dans notre projet.
Concernant les planches, on a utilisé du papier A3 Canson pour bandes dessinées qui était bien adapté.
Si vous souhaitez fabriquer votre propre butaï.( je l’ai fait pour ce projet) vous pouvez aller sur ce blog ICIou ICI. J'ai choisi le tutoriel du modèle grand formet du site Le jardin de Kiran
A ton avis, quels ont été les principaux bénéfices pour les enfants ?
►C’est une incroyable aventure pédagogique que nous avons vécu avec les élèves. Ils ont pu acquérir des compétences dans plusieurs domaines (étude de la langue, lecture-compréhension,fluence, production d’écrit, maîtrise de l’outil informatique, arts visuels). Ils étaient très fiers de présenter leurs poèmes aux autres classes (nous avons fait 2 représentations) et ceux qui étaient timides ont gagné confiance en eux.
Les textes sont très drôles et aujourd’hui encore ils sont une source d’inspiration pour mes nouveaux élèves qui s’apprêtent à se lancer eux aussi dans une aventure kamishibaïesque !
Que pourrais-tu dire pour convaincre à tes collègues sceptiques ou hésitant à utiliser le kamishibaï dans leur pédagogie ?
►Si vous voulez vivre des moments intenses en émotion allez-y lancez-vous c’est un outil tout à fait extraordinaire qui vous ravira au-delà de vos attentes ! Les élèves sont attirés par cette forme théâtrale qui surprend ! Ce petit théâtre à clapet qui cache les visages des auteurs mais qui révèle tout leur talent !
Hervé (2), je te remercie profondément de m'avoir fait découvrir cet outil qui a totalement changé ma pratique pédagogique et qui a apporté un nouveau souffle à ma carrière d’enseignante.
Après avoir découvert les bienfaits du kamishibaï vous n’aurez qu’une envie : recommencer !
La photo ci-dessus provient du dossier dédié de l'excellent site LES BONS PLANS DE GANDALF (1)
KP se mue avec plaisir en portail internet, et vous permet une redirection vers plusieurs sites publiant sur des projets de fabrication de butaï par les élèves.
Un site non identifié(auteur non trouvé), a publié sur le net un remarquable projet type, précis qui est transposable à d'autres niveaux que le CP niveau de sa classe .
Ce projet est en 5 séances ; il est très bien détaillé et objectivé:
Séance 1Présentation du projet d’objet, définition du besoin : A quoi sert notre projet d’objet, quelle est sa fonction ? Pourquoi veut-on le fabriquer ?
Séance 2Définition du cahier des charges : Comment doit être notre objet - taille, matériau ? Quelles contraintes - prix, outillage ?
Séance 3Réalisation d’un ou plusieurs prototypes : Quelles sont les meilleures solutions ? Que retient-on ? Que choisit-on ?
Séance 4Analyse des étapes de fabrication : Quelles sont les étapes à mettre en œuvre ? Comment organiser les ateliers ? Elaboration d’une fiche de fabrication.
L'aide d'une personne plus âgée sera certainement nécessaire.
Tice-Académie Orléans-Tours
Ce pdf de 2012 traite, entre autre, de l'utilisation à l'école maternelle du kamishibaï mais, on trouve en page 14, un court tutoriel (dont plan, dessin technique et étapes de construction) à usage d'élève de CM2.
Le premier blog teste des livres, des jeux avec des enfants et fournit de nombreuses activités "pour occuper les enfants un jour de pluie", dixit le site. Alors il renvoie lui-même vers le second site qui publie le pdf d'un tutoriel accompagné de quatre planches dessinées pour inspirer les jeunes créateurs de kamishibaï.
L'association Dulala qui organise un concours annuel (1) livrent différents matériaux de départ pour fabriquer un butaï en carton ou en une autre matière à partir de : deux boîtes de céréales, d’une boîte de jeu, d’un carton à dessin ou d'une pochette plastique rigide , d’une caisse en bois. Des trucs et astuces concluent l'article.
L'Institut Coopératif de l'Ecole Moderne promeut la pédagogie Feinet. Parmi les ressources, celui-ci a publié une proposition manuelle de fabrication assez originale de mini-kamishibaï provenant d'un de ses groupe départementaux et datant de...2004 :
Cliquer sur les nombres bleus entre parenthèses ci-dessus pour approfondir.
*L'Union Régionale des Centres Permanents d'Initiatives pour l'Environnement déploie chaque année un programme d'actions destinées à un large public sur des thèmes très variés. L'association a publié une fiche technique(2)consacrée au kamishibaï dont est extrait ce séquencement pédagogique possible.
Cliquer sur les nombres bleus entre parenthèses ci-dessus pour approfondir.
1.Présentation du kamishibaï, son historique. 10 min
2. Lecture d'un kamishibaï. 15 min
3. L'enfant conteur Expliquer à l'enfant comment fonctionne le kamishibaï, montrer l'arrière des planches. 10 min
4.Donner des rôles aux enfants : un narrateur, des personnages, des enfants dans le public qui jouent d’un instrument à un moment défini (celui qui a le peigne le frotte quand le hérisson arrive par exemple). 10 min
5. Recommencer la narration. Cette fois-ci, ce sont les enfants qui racontent (pour les plus petits, le conteur peut garder le rôle de narrateur). 25 min
6. Changer les rôles, essayer sur un autre kamishibaï. 25 min
Création d'un conte. Faire des groupes. 5 min
7. Chaque groupe imagine un conte. Le conteur peut donner une fiche pour guider les enfants au mieux dans la création du conte (nom du personnage principal, son état initial, élément perturbateur, les actions, élément réparateur, état final). 20 min
Séance 2
B. CRÉATION DU KAMISHIBAÏ
1.A partir du conte créé lors de la séance précédente, chaque enfant est en charge d'un passage du conte et doit l’illustrer en dessinant 2 à 3 planches de kamishibaï. 40 min
2. Fabrication d'instruments L'animateur présente les instruments disponibles ou ceux que l'on peut fabriquer soi-même. 10 min
3. Les enfants du même groupe choisissent ensemble les instruments qu'ils souhaitent utiliser pendant leur conte. 15 min
4. Fabrication de l'instrument en question. 45 min
1. Restitution Essais : l'animateur aide les enfants lorsqu'ils s'entraînent derrière le butaï. 60 min
2. Chaque groupe passe devant les autres enfants, ou devant un public, pour raconter son histoire avec leurs planches de kamishibaï, 60 min. 15 min par groupe
Association (loi 1901) qui mutualise les compétences, les savoirs-faire, la connaissance du territoire et aussi l'expérience des 3 CPIE de Picardie basés dans l'Aisne, l'Oise et la Somme.
Toutes les actions sont proposées gratuitement, grâce au soutien de partenaires financiers.
(2) Cette contribution est extraite d'un dossier très complet deL'URCPIE DE PICARDIE. Celui-ci, rempli de bons conseils est téléchargeable sur le site de l'association.Sommairedu dossier :
Histoire du Kamishibaï À la découverte du Kamishibaï Une ouverture sur la nature Les apports du kamishibaï Construire son propre butaï Lexique Ressources
Celle-ci pourra aller de quelques semaines à plusieurs mois selon les orientation pédagogiques choisies.
Organisation
Selon les choix opérés aux différentes étapes du déroulement pédagogique, on pourra travailler en groupe classe, en demi-groupes, en différents groupes de deux à plusieurs unités.
2. Déroulement
ÉTAPE 1
Lecture de kamishibaï(s) théâtralisée par l’enseignante. •
ÉTAPE 2
Présentation du support « kamishibaï » et aussi de toutes ses caractéristiques (texte et images, sens de lecture…) au cours d'une analyse collective
ÉTAPE 3
Lecture possible de kamishibaï(s) existant(s) par les élèves au sein de la classe . Analyse constructive des prestations. Eventuellement, lecture dans d'autres classes (exemples : CM vers CE, CP; Primaire vers Maternelle).
ÉTAPE 4
Création d'histoire(s) : textes et illustrations.
ÉTAPE 5
Fabrication possible de butaï(s) en carton ou en bois.
KP, version portail vous oriente vers deux sites qui proposeront deux projets pour l'école élémentaire, le premier pour les plus petits, le second pour des plus grands. Chaque éducateur ou éducatrice pourra aisément se servir de l'un ou l'autre, voire des deux pour élaborer un projet adapté à des élèves d'âges différents.
CP
kamishibai.canalblog.com
le dossier est complet. La progression du projet bien détaillée servira de boussole pédagogique aux enseignant(e)s des petites classes. Le sommaire témoigne de la richesse de la proposition :
Présentation et historique du Kamishibai - Découverte du kamishibai - Fabrication du butaï - Ecriture des histoires - storyboards - Dessin des planches - Lecture des Kamishibai - Les cinq histoires crées - etc.
Ce site de ressources pédagogiques publie également un dossier solide. La progression du projet bien détaillée, elle aussi, servira aux enseignant(e)s des plus grandes classes. Voici le sommaire de la page :
Principe et modalités de fonctionnement du kamishibaï - Les étapes du projet + photos - Une sélection de kamishibaï avec des conseils - Liens vers d'autres sites qui proposent entre autres, une progression à l'année, une fiche documentaire (un résumé et un questionnairepour élève) - etc.
En tant que portail, KP vous oriente enfin vers quatre sites.
Le premier d'entre eux nous permet d'avoir accès à un regard "officiel"qui peut faire autorité,celui de la mission académique Maîtrise de la langue française de l'Académie de la Réunion.
Le second site a publié un excellent dossier sous forme de diapositives en octobre 2015.
Les deux suivants ontpublié de remarquables projets type, précis, à adapter selon à le niveau de sa classe (ou de sa structure éducative) .
Adaptable à tout niveau
L'Académie de la Réunion
En 2015, la mission académique de la Maîtrise de la langue française de cette Académie, a publié en pdf un remarquable travail sur trois situations d'oral dont la mise en voix avec la déclinaison pédagogique d'un projet kamishibaï (colonne 3 et situation3)
Cedocument pdf très pédagogique pour l'enseignant néophyte en kamishibaï aidera à la fois à conceptualiser le projet et à la fois à envisager de façon pragmatique sa déclinaison.
Sur cet excellent site de pédagogie scolaire, sont proposées, de manière très détaillée,13 séances aux contenus explicites, de la découverte du kamishibaï à la création pour aboutir à une prestation pouvant être publique. En voici le sommaire :
Découverte du kamishibaï - Ecrire le texte d’un kamishibaï - En salle informatique - Conter l’histoire - Point de départ de l'histoire - Elaboration de l'histoire - Relecture/Découpage du texte - Elaboration des planches de dessin - Conter l’histoire.
Sur ce site académique, on trouve en pdf le compte-rendu d'un travail réalisé dans les sites biculturels de Moselle lors d’une action de formation. Il s'agit d'envisager la réalisation d'un kamishibaï en langue vivante.
Cliquer sur le nombre bleu entre parenthèses ci-dessus pour approfondir.
*Membre de l'Education Nationale, coordonnateur RSS (Réseaux de réussite scolaire) sur l'île de La Réunion, Patrick Arnould oeuvre depuis longtemps pour une lutilisation pédagogique du kamishibaï . Ici, il nous dévoile sobrement les objectifs pédagogiques que l'on peut atteindre avec la pratique du théâtre d'images. Pour finir, ce spécialiste du kamishibaï en tant que moyen éducatif liste avec précision les compétences qui seront visées.
Cliquer sur le nombre bleu entre parenthèses ci-dessous pour approfondir.
KAMISHIBAÏ PROMOTIONse mue avec plaisir en portail internet, et vous permet une redirection vers un très bon document pdf dont il n'est pas l'auteur.
Avant d'envisager un projet autour du kamishibaï, il est légitime de réfléchir à un certain questionnement comme le fait sur la toile un excellent travail, qui figure dans le fond de ressources pédagogiques du site liée à une circonscription de l'Education Nationale, celle de Pont-Audemer (Eure) (1) . L'article concerne certes un CP mais le contenu est transposable à d'autres niveaux. L'enseignant(e) y développe une excellente réflexion pédagogique globale sur l'usage l'usage du théâtre d'images passionnante à lire en soi et tente,ce faisant, de répondre aux quelques interrogations suivantes:
• Comment motiver les élèves ?
• Comment fixer leur attention ?
• Comment justifier les apprentissages ?
• Comment donner le plaisir du travail bien fait ?
• Comment échanger une expérience commune avec l'école maternelle et l'école élémentaire ?
• Comment échanger avec la famille une expérience scolaire ?
Cliquer sur le nombre bleu entre parenthèses pour remonter au texte initial.
(1) D'autres articles concernant le kamishibaï se trouvent aussi collectés sur le site de la circonscription de Pont-Audemer. (Le chargement peut être très lent).
*Cette maison d'édition est reconnue par l'ensemble des professionnels du kamishibaï. Les éditions Callicéphaleont rédigé un document pdf(2)très très complet sur l'usage du théâtre d'images. L'éditeur strasbourgeois a accepté de publier sur KP les pages de ce document qui montrent comment la pratique du kamishibaï peut très bien s'articuler avec les programmes scolaires*.
*décryptés selon le contenu du socle commun de connaissances, de compétences et de culture défini dans le B.O. n° 17 paru le 23 avril 2015 .
Les domaines qui sont délimités par le Bulletin Officiel et le Socle Commun pour lesquels l’outil kamishibaï peut être utile seront présentés par cycle.
•Cycle 1:cycle d’apprentissages premiers (sections de maternelle)
•Cycle 2 : cycle des apprentissages fondamentaux (CP, CE1)
•Cycle 3 : cycle de consolidation (CE2, CM1, CM2 et sixième)
Avant même de commencer à lire ou à créer avec les enfants, il faut bien sûr impérativement leur expliquer le fonctionnement du kamishibaï et du butaï.
Une séance de kamishibaï en maternelle est l’occasion de développer un grand nombre de compétences chez les élèves, et ce, dans de nombreux domaines.
Le premier cycle est celui des apprentissages premiers. Les enfants y développent le langage. C’est à cette occasion qu’ils écoutent des histoires et en inventent selon certaines contraintes.
1. S’approprier le langage
Acte essentiel, la maîtrise de la langue française est ce qui conditionne bien sûr l’accès à tous les domaines du savoir et l’acquisition de toutes les compétences. Le kamishibaï, c’est échanger, s’exprimer et comprendre.
En effet, après la lecture d’une très courte histoire, il est possible de faire acquérir de nouveaux mots aux élèves en leur offrant la possibilité de faire des propositions et de dé-crire des illustrations. De plus, grâce à l’écoute du texte que le maître lit, ils peuvent s’approprier les règles qui régissent la structure de la phrase et ils forment leur oreille. C’est le stade de la réception orale.
Par la suite, la reformulation de l’histoire racontée permet aux enfants de pratiquer la langue orale. Les enfants ont souvent des questions à poser à propos du kamishibaï qu’on vient de leur raconter.
Le fait d’imaginer une histoire les entraîne aussi à la pratique de la langue orale. Il est important de leur faire créer les personnages. Cette création force les enfants à échanger leurs points de vue, leurs avis, ce qui les amène à défendre leurs opinions et expliquer leurs choix. En imaginant l’histoire, ils sont aussi amenés à étendre leur vocabulaire. Cette création peut aussi passer par l’invention de la suite d’une histoire. Il suffit de leur lire une histoire et d’inventer une suite à celle-ci.
Une fois que les élèves sont à l’aise à l’oral, vient la découverte de l’écrit. C’est ici que l’enfant se familiarise avec cette dimension de la langue. Le théâtre d’images permet aux enfants d’écouter et de comprendre un texte lu par l’adulte.
C’est aussi l’occasion de produire un énoncé oral lors d’une dictée à l’adulte. Il s’agit aussi d’une découverte d’un support de l’écrit différent des autres.
Le Bulletin Officiel indique que les enfants « deviennent sensibles à des manières de dire peu habituelles ; leur curiosité est stimulée par les questions de l’enseignant qui attirent leur attention sur des mots nouveaux ou des tournures de phrases qu’ils reprennent à leur compte dans d’autres situations. Après les lectures, les enfants reformulent ce qu’ils ont compris, interrogent sur ce qui reste obscur. Ils sont encouragés à mémoriser des phrases ou de courts extraits de textes. »
En ce qui concerne la préparation à apprendre à lire et à écrire, le kamishibaï peut être l’occasion, dans une certaine mesure, de repérer sons et rimes, mais aussi, des mots nouveaux. A l’exemple des kamishibaïs A l’heure du déjeuner et Qui part à la chasse?,où les auteurs jouent avec les mots et leurs sonorités. Les enfants sont interpellés par ces mots, ils les retiennent plus facilement, appris dans un contexte ludique. Les élèves peuvent contribuer à l’écriture de textes lors d’un atelier de création de kamishibaï.
Toutes ces compétences que le théâtre d’images fait naître ou approfondir, entre dans la première des sept grandes compétences du socle commun qui est la maîtrise de la langue française.
3. Devenir élève
La création d’un kamishibaï permet de développer des compétences propres à ce domaine. Les élèves doivent créer une histoire en groupe : cela développe des compétences relationnelles qui sont indispensables au devenir-élève. Être à l’écoute de ses camarades, les aider et ainsi coopérer font partie intégrante de cette catégorie. Les règles de politesse et de civilité font aussi partie du savoir-vivre et créer à plusieurs implique de respecter des règles telles que savoir laisser s’exprimer ses camarades, attendre son tour pour prendre la parole. La prise de parole est facilitée par le kamishibaï car les enfants qui ont du mal à parler face à un public peuvent se cacher derrière le butaï et ainsi avoir un peu plus confiance en eux. C’est une façon moins frontale de réciter un texte.
La découverte du monde constitue une étape importante du Cycle 1. Un atelier offre la possibilité de découvrir des objets techniques usuels, de s’exercer à la découpe, au collage, pliage, etc. De cette façon, les enfants font la connaissance de la matière en coupant, collant, assemblant divers matériaux : carton, papier, feuilles, etc. Tout cela sans savoir dessiner. On peut être surpris de voir la réalisation de kamishibaï par des classes de maternelle, uniquement dessinés par des enfants.
Le théâtre d’images permet d’approcher les quantités et les nombres d’une manière ludique. Ave une histoire telle Le cadeau de Caro, on retrouve la notion du zéro, des chiffres et du temps qui passe. Lors de la lecture par un adulte ou de la création d’un kamishibaï au sein d’un atelier, se repérer dans le temps et l’espace est une compétence mise en œuvre car les enfants doivent concevoir l’histoire dans son déroulement : ce qu’il y a avant et après, la succession de planches, où se trouvent les protagonistes dans la planche, etc.
Les contraintes propres à la création d’un kamishibaï force les enfants à maîtriser leurs gestes parce qu’ils doivent s’adapter à cette technique.
L’école maternelle propose une première sensibilisation artistique. La mise en place d’un atelier de création de kamishibaï peut être l’occasion d’une initiation à cet art. Cette activité est très riche et permet en effet aux enfants d’exercer avec profit leur motricité en adaptant leurs gestes et en utilisant divers instruments : il s’agit de couper, plier, coller… de faire des choix, d’échanger avec les autres, de faire travailler son imagination. On leur demande aussi de s’exprimer à l’aide du dessin.
Ils sont aussi amenés par les arts plastiques à imaginer, créer des images pour illustrer quelques passages de l’histoire, utiliser différentes techniques et travailler à plusieurs. Et créer un théâtre d’images permet aux enfants de travailler aussi leurs compétences visuelles, tactiles, auditives et vocales.
Le projet de création d’un kamishibaï s'avère donc transversal et pluridisciplinaire. Il crée une émulation collective dans l’envie de créer et de s’appliquer pour la réalisation des planches. Ce qui est accentué lorsque chaque enfant de la classe a donc la possibilité très gratifiante de repartir avec un exemplaire du kamishibaï réalisé ou lors de la lecture de l’histoire devant d’autres classes.
Comme nous l’avons vu précédemment, la maîtrise de la langue française est la condition sine qua non de la réussite des élèves. On poursuit aussi l’acquisition d’un nouveau vocabulaire. Une fois que les élèves savent lire, il est très bénéfique de leur faire lire de très courts textes : chacun lit le texte d’une planche par exemple. Leur lire une histoire et les faire reformuler celle-ci est toujours profitable, d'autant plus ceci les entraîne plus avant dans la langue orale. À cet âge, les enfants peuvent avoir des échanges plus longs et plus profonds, poser des questions qui favorisent la parole.
Ce domaine fait son apparition cycle 2. Le cours préparatoire propose une première sensibilisation à une langue vivante. La lecture d’un théâtre d’images permet aux enfants d’acquérir du vocabulaire dans une langue étrangère. Le kamishibaï en lui-même peut entrer dans la catégorie « comprendre à l’oral » des derniers programmes officiels du ministère de l’Éducation nationale. En effet, il s’agit pour l’élève de CP et de CE1 de suivre le fil d’une histoire très courte avec des aides appropriées. Des histoires comme Le Cadeau de Caro, Petit Noun, La Légende du Sapin ou Violetta et Rigoletto s’y prêtent facilement. D’autant plus qu’il est possible de les lire une première fois en français afin que les élèves comprennent bien l’histoire puis, lors d’une autre séance en allemand. Il existe des kamishibaï en langue régionale telles que l’alsacien (Myrtille a une version alsacienne) ou l’occitan.
2. Parler en continu
Autre sous-partie du domaine des langues vivantes, parler en continu est aussi propice à l’utilisation du kamishibaï. Il est alors question de reproduire un modèle oral. C’est une phrase extraite d’un chant, d'une comptine, d’une histoire au CP et un extrait (passage plus long qu’une seule phrase) au CE1. On peut faire apprendre aux élèves de courtes phrases extraites d’un kamishibaï et leur faire répéter. Cela paraît efficace dans la mesure où les élèves travaillent à partir d’un objet / histoire / matériau qui les captive, d’où une implication plus forte de leur part. De surcroît, la lecture d’une histoire permet aux enfants d’exercer toutes leurs compétences en termes d’attention et d’écoute. Compétence 2 du socle commun : la pratique d’une langue vivante étrangère.
Celle-ci peut être abordée, comme dans le texte de Petit Noun, L’hippopotame bleu des bords du Nil et Le Petit cheval bleu. Un objet ou tableau est le centre d’une fiction, à cela s’ajoute une page documentaire. Il est également possible de découvrir un artiste grâce au kamishibaï et de créer un kamishibaï à partir des œuvres d’un peintre. On peut prendre pour exemple un théâtre réalisé à partir d’un texte de Maurice Carême : De quoi peuvent-ils se parler ?
C. CYCLE 3
C’est celui des approfondissements. Les élèves vont alors poursuivre les apprentissages entamés au Cycle 2.
En ce qui concerne la langue orale, parler en continu fait l’objet d’une attention particulière. Au CE2, les élèves doivent reproduire un modèle oral tel que des courtes comptines, des chansons. Puis, au CM1 et au CM2, le temps de parole ne cesse de croître. On demande aussi aux enfants de raconter une histoire : au CE2 ils peuvent racontent une courte histoire assez stéréotypée et aussi travaillée en classe avec l’aide d’images. Puis les images sont de moins en moins utilisées pour enfin disparaître au CM2.
Le théâtre d’image permet également aux enfants d’approfondir leurs compétences dans ce domaine lorsqu’ils lisent une histoire devant la classe. On peut demander à un ou plusieurs élèves de lire au début l’histoire en plusieurs fois, puis à un seul de lire l’histoire dans son intégralité.
Créer une histoire pour le kamishibaï permet de faire écrire les enfants. On peut demander à des groupes d’élèves d’inventer une histoire à l’écrit puis de les comparer, de les mêler et de les combiner en un seul texte. Cela les fait donc s’entraîner à la rédaction : ils décrivent, inventent, améliorent, se corrigent, etc.
Le kamishibaï est un support d’histoire complémentaire du livre et des autres moyens pédagogiques utilisés dans l’enseignement. Ses qualités très fédératrices en font un outil idéal pour des travaux en groupe, pour un apprentissage de la cohésion et de la création de façon harmonieuse.
(2) Les pages de l'article ci-dessus sont extraites du document pdf "Le kamishibaï en classe. Applications pédagogiques"signé des éditions Callicéphale, publié en 2016. Celui-ci est accessible ci-dessous dans son intégralité en suivant le lien hypertexte. Principales lignes du sommaire de la publication originelle...
1.Définitions :Technique du kamishibaï. Le kamishibaï. Le butaï. Mise en place du spectacle. Conseils pour le jeu théâtral
3.Applications pédagogiques: article publié ci-dessus. Quelques exemples de titres, valeurs et thématiques abordés.
Gage de crédibilité, ce document est visible sur les sites respectifs du réseau des médiathèques de Strasbourg** et du CPD 67, portail des conseillers pédagogiques départementaux du Haut-Rhin. Lien ci-dessous(1) :
Tout ce qui peut concerner la pratique du kamishibaï: actualités,coups de coeur, éditeurs, spectacles, expériences, solutions aux problèmes liés à la conception et à l'utilisation, présentation d'auteurs, d'illustrateurs, d'artisans et de tout acteur culturel,pédagogique du théâtre d'images.
Ce blog, initiative d'une seule personne passionnée, pourrait si les circonstances se trouvaient réunies, avoir pour ambition de devenir le moyen d'expression d'une communauté de contributeurs et contributrices, amateurs de théâtre d'images, et ceci afin de faire encore mieux connaître cet outil de distraction, d'éducation et de pédagogie. Pour l'instant, fédérer une telle famille relève encore de l'utopie. Mais un jour....